AccueilFAMILLEACCOUCHEMENTComment fonctionne le forceps pendant l'accouchement ?

Comment fonctionne le forceps pendant l’accouchement ?

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Le forceps est un instrument médical fréquemment utilisé pendant l’accouchement. Bien que son utilisation ne soit pas systématique, le forceps peut s’avérer nécessaire dans certaines situations précises. Son rôle est d’aider à la naissance du bébé en cas de difficulté. Comprendre comment fonctionne cet outil est donc essentiel.

Dans cet article, nous allons expliquer quand et Comment fonctionne le forceps pendant l’accouchement. Nous verrons quelles sont les différentes techniques d’application et les risques associés à l’utilisation de cet instrument. Bien informé, vous saurez à quoi vous attendre si votre médecin vous propose le forceps pendant votre accouchement.

Qu’est-ce que le forceps ?

Le forceps est un instrument médical composé de deux cuillères métalliques articulées, utilisé par le médecin lors de certains accouchements.

Définition et description du forceps

Cet outil se présente sous la forme de deux cuillères ovales, placées de part et d’autre de la tête du bébé. Les deux branches du forceps sont articulées au niveau d’un pivot, muni d’un mécanisme de verrouillage.

Les cuillères viennent se positionner autour du crâne du fœtus. Une fois en place, elles sont verrouillées. Le professionnel de santé peut alors exercer une traction douce pour aider à la progression de l’accouchement.

Le forceps utilisé aujourd’hui est le résultat de nombreuses améliorations depuis son invention au 17ème siècle. Les modèles actuels sont plus légers, articulés et ergonomiques.

À quoi sert cet instrument médical ?

Le rôle du forceps pendant l’accouchement est d’aider le bébé à naître en cas de difficulté, sans avoir recours à une césarienne. Son utilisation permet d’éviter un accouchement trop long ou éprouvant qui mettrait en danger la santé de l’enfant.

Plus précisément, le forceps est employé lorsque la tête du bébé reste bloquée dans le bassin maternel. La traction contrôlée exercée permet de débloquer la situation et de terminer l’accouchement par voie basse.

Cet instrument médical délicat nécessite l’intervention d’un médecin expérimenté, généralement un gynécologue-obstétricien ou une sage-femme.

Dans quelles situations utilise-t-on le forceps pendant l’accouchement ?

Accouchement qui stagne

On fait usage du forceps pendant l’accouchement lorsque le travail piétine depuis plusieurs heures. Malgré des contractions régulières, le col ne se dilate plus et l’enfant ne descend pas dans le bassin.

L’application d’un forceps permet alors de réaliser une traction modérée pour aider le bébé à s’engager et relancer ainsi le processus d’accouchement.

Détresse fœtale

Le forceps est également employé en cas de détresse fœtale, quand le rythme cardiaque du bébé indique qu’il manque d’oxygène.

Un accouchement rapide s’impose pour lui faire retrouver un environnement oxygéné. Le forceps va permettre d’accélérer la naissance en toute sécurité.

Position du bébé problématique

Certaines positions du fœtus peuvent compliquer ou ralentir l’accouchement. Par exemple si le bébé se présente par le siège ou en position transverse.

L’obstétricien peut alors faire usage du forceps pendant l’accouchement pour manœuvrer le bébé et l’orienter correctement, tête la première, afin de faciliter son passage dans la filière génitale.

Le forceps est donc un outil précieux quand l’accouchement ne progresse plus normalement ou que la santé de l’enfant est menacée.

Comment se passe l’application du forceps ?

Préparation et positionnement

Avant d’utiliser la Pince obstétricale pendant l’accouchement, la sage-femme ou le médecin va commencer par bien se laver les mains et enfiler des gants stériles.

La future maman est installée en position gynécologique, jambes et pieds posés dans les étriers. Son bassin est placé au bord de la table d’accouchement.

L’obstétricien va ensuite procéder à un toucher vaginal pour déterminer la position exacte de la tête du bébé.

Techniques d’application selon la présentation

Il existe différentes techniques d’application du forceps pendant l’accouchement selon que le bébé se présente en position occipito-pubienne, en occipito-sacrée ou en variété postérieure.

Chaque branche du forceps est introduite avec précaution le long des parois du bassin maternel jusqu’à la tête du fœtus.

Anesthésie recommandée

L’utilisation du cet Outil d’assistance à l’expulsion pendant l’accouchement peut être désagréable voire douloureuse pour la mère. Une anesthésie péridurale ou rachidienne est donc fortement recommandée avant la pose de l’instrument.

Elle permet de relâcher les muscles pelviens et d’éviter une sensation de brûlure lors de l’application des cuillères.

L’anesthésie limite également le stress et facilite la coopération de la patiente pendant l’intervention.

Types de forceps pendant l’accouchement

Forceps à cuillères

Les forceps à cuillères sont les plus répandus. Les cuillères ont une forme ovalaire adaptée à la tête du bébé. Ce modèle permet une prise solide tout en épousant la forme du crâne.

Forceps à branches parallèles

Les branches de ce forceps sont rectilignes et parallèles. Les cuillères ont une forme allongée pour prendre appui sur les parties latérales de la tête du fœtus.

Ce type de forceps est surtout utilisé pour les grandes prématurités et lorsque la tête du bébé n’est pas engagée.

Forceps de type Piper ou obstétrical

Le forceps de Piper se distingue par ses branches courbes qui suivent les courbures du bassin maternel. Les cuillères ont une forme asymétrique.

Grâce à sa forme incurvée, il permet de suivre l’axe du bassin pendant l’application. C’est le modèle le plus adapté en cas de bassin rétréci.

Le choix du forceps pendant l’accouchement dépendra donc de la situation et des spécificités anatomiques de la mère et de l’enfant.

Quels sont les risques du forceps ?

accouchement au forceps

Pour la mère

L’utilisation du Pince d’accouchement  comporte quelques risques pour la mère :

  • Déchirures du périnée plus fréquentes
  • Hémorragie de la délivrance si lésion des tissus maternels
  • Infection des plaies du vagin ou du périnée
  • Incontinence urinaire transitoire après l’accouchement

Heureusement, ces risques restent peu fréquents lorsque le forceps est utilisé à bon escient par un professionnel expérimenté.

Pour le bébé

Chez le nouveau-né, l’utilisation du forceps peut provoquer :

  • Hématomes temporaires sur le cuir chevelu
  • Lésions faciales (bosses, ecchymoses) généralement sans gravité
  • Rares fractures de la clavicule ou du bras

Là encore, ces traumatismes bénins sont rares si la technique est bien maîtrisée. Ils disparaissent en quelques jours sans séquelle.

Comment se passe la récupération après un accouchement au forceps ?

Surveillance médicale

Après un accouchement instrumental, la maman et le bébé restent en général placés en observation à la maternité 24 à 48h.

L’équipe soignante va surveiller l’état de santé général, les constantes vitales et vérifier qu’il n’y a pas de complications.

Soins post-partum spécifiques

La sage-femme prodigue des soins locaux au niveau du périnée comme après toute accouchement par voie basse.

En cas d’épisiotomie ou de déchirure, les points de suture doivent être bien désinfectés quotidiennement.

La mise en place de glaçons soulage les douleurs périnéales et aide à la cicatrisation.

Des antalgiques sont prescrits si besoin pour atténuer les douleurs abdominales ou périnéales.

Une rééducation périnéale précoce est aussi conseillée après un accouchement au forceps.

Quand faut-il envisager une césarienne à la place du forceps ?

Bien qu’elle soit toujours préférable à une césarienne, l’utilisation du forceps pendant l’accouchement n’est pas sans risque. Dans certains cas, le recours à une césarienne en urgence s’avère plus prudent.

Une césarienne sera envisagée à la place du forceps dans les situations suivantes :

  • Impossibilité d’appliquer correctement les cuillères autour de la tête du bébé
  • Tête fœtale trop haute, non engagée dans le bassin
  • Bassin maternel trop étroit avec risque de blocage
  • Antécédents de césarienne ou de chirurgie utérine
  • Souffrance fœtale aigüe nécessitant une extraction très rapide
  • Position du bébé inaccessible au forceps (transverse, oblique)

La césarienne permet alors d’extraire l’enfant plus sûrement et rapidement, en cas d’échec de l’accouchement par voie basse instrumentale.

Le choix entre forceps et césarienne se fait toujours dans l’intérêt de la mère et de l’enfant.

Quels sont les avantages du forceps par rapport à une césarienne ?

Bien qu’ils présentent tous deux des risques, Pince médicale obstétricale comporte certains avantages par rapport à la césarienne :

  • Intervention plus rapide et moins lourde qu’une chirurgie
  • Récupération plus simple et plus courte après l’accouchement
  • Moins de douleurs post-opératoires
  • Pas de cicatrice abdominale
  • Contact peau à peau immédiat avec le bébé
  • Allaitement précoce facilité
  • Moins de risques infectieux
  • Hospitalisation réduite à 2-3 jours en moyenne

Pour l’enfant également, un accouchement par forceps est généralement moins traumatisant qu’une extraction par césarienne.

Le recours au forceps doit cependant rester justifié et peser le pour et le contre avec la césarienne au cas par cas.

Le recours au forceps est-il fréquent ?

En France, le forceps est utilisé dans 5 à 10% des accouchements par voie basse selon les maternités.

Ce taux, relativement faible, est en constante diminution. En effet, le recours à cet instrument est devenu plus mesuré au fil du temps.

Auparavant, le forceps était appliqué de manière quasi systématique. Aujourd’hui, son utilisation est plus contrôlée et réfléchie.

Les nouvelles recommandations préconisent d’attendre plus longtemps que le travail se déroule naturellement avant d’intervenir.

Le forceps pendant l’accouchement n’est utilisé qu’en cas de besoin avéré, lorsque le bien-être de la mère ou de l’enfant l’impose.

Les progrès de la péridurale ont également contribué à limiter le recours au forceps en soulageant la douleur des parturientes.

En résumé, bien que toujours pratiquée, l’utilisation du forceps tend à devenir une intervention de seconde intention, réservée aux cas où un accouchement spontané s’avère impossible.

Existe-t-il des alternatives au forceps ?

Il existe quelques techniques alternatives pour faciliter l’accouchement lorsqu’un forceps n’est pas recommandé ou réalisable :

  • La ventouse obstétricale : cupule à dépression appliquée sur la tête du bébé pour exercer une traction.
  • Le forceps à air comprimé : ballon gonflable positionné autour de la tête fœtale.
  • Les spatules : cuillères rigides glissées de part et d’autre de la tête.
  • Le bas-ventre : pression manuelle au fond de l’utérus pour pousser le bébé.
  • L’expression abdominale : poussées sur le haut du ventre pendant les contractions.
  • Les postures d’accouchement : décubitus latéral, accroupie, quatre pattes…

Ces techniques plus « douces » permettent parfois de se passer d’un instrument invasif comme le forceps.

Elles restent cependant moins efficaces et ne conviennent pas à toutes les situationsobstétricales complexes.

Quelles sont les contre-indications à l’utilisation du forceps ?

Certaines situations contre-indiquent le recours au forceps pendant l’accouchement et imposent d’envisager d’autres alternatives :

  • Impossibilité d’appliquer correctement l’instrument (bassin trop étroit, mauvaise position du bébé…)
  • Placenta prævia recouvrant le col de l’utérus
  • Certaines présentations fœtales : siège, transverse
  • Antécédents de rupture utérine
  • Malformations pelviennes sévères
  • Pathologies graves du fœtus
  • Infections génitales maternelles

Face à ces situations à risque, le forceps serait dangereux pour la mère et l’enfant. Une césarienne ou d’autres alternatives seront privilégiées.

Le médecin évalue toujours précisément la balance bénéfice-risque avant toute intervention au forceps pendant le travail.

Comment se préparer à un éventuel accouchement au forceps ?

utilisation du forceps

Bien que non planifié à l’avance, il est possible de se préparer à un éventuel recours au forceps pendant l’accouchement :

  • S’informer sur le déroulé d’un accouchement instrumental
  • En discuter avec son obstétricien et lui faire part de ses craintes
  • Pratiquer des exercices de relaxation et de respiration
  • Prévoir une personne de confiance pour vous accompagner
  • Opter pour une péridurale pour rendre l’intervention plus confortable
  • Faire confiance à l’équipe médicale et suivre ses recommandations
  • Rester positive en se concentrant sur la rencontre avec bébé

Bien que stressant sur le moment, le forceps reste un moyen sûr pour aider le bébé à naître dans de bonnes conditions en cas de besoin.

Avec un accompagnement médical de qualité et un mental préparé, cette étape difficile peut être surmontée sereinement.

Conclusion

L’utilisation du forceps reste une intervention délicate qui peut s’avérer nécessaire lors d’un accouchement qui piétine. Bien maîtrisé, cet instrument permet d’aider le bébé à naître sans recourir à une césarienne.

Le forceps pendant l’accouchement doit cependant être manié avec précaution par un praticien qualifié. Son application requiert une technique précise selon la position du bébé. Une anesthésie péridurale est recommandée pour plus de confort.

S’il comporte des risques limités, le forceps présente de nombreux avantages par rapport à une césarienne en urgence, à la fois pour la maman et le nouveau-né. La récupération est généralement simple après un accouchement instrumental bien maîtrisé.

Aujourd’hui, son utilisation se fait de manière raisonnée, uniquement lorsqu’un accouchement naturel est impossible. Le développement des techniques alternatives a également participé à limiter le recours systématique au forceps.

Grâce aux progrès médicaux, le forceps pendant l’accouchement reste sûre pour peu qu’elle soit indiquée à bon escient et réalisée avec précaution. Elle permet alors de mener à bien un accouchement vaginal qui aurait autrement échoué.


En conclusion, cette exploration approfondie vous offre des perspectives essentielles sur l’usage du forceps pendant l’accouchement. Pour continuer votre découverte et rester informé des dernières actualités, je vous invite à consulter notre rubrique dédiée qui regorge de contenus riches et actuels.

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FAQ

À quel moment du travail utilise-t-on le forceps ?

Le forceps est utilisé en général après 7-8 cm de dilatation, lors de la phase de descente et d’expulsion du bébé.

Le forceps est-il douloureux pendant l’accouchement ?

Oui, une anesthésie péridurale ou rachidienne est recommandée pour rendre l’intervention plus confortable.

Les forceps laissent-ils des marques sur le bébé ?

Des hématomes sans gravité peuvent apparaître sur le crâne mais disparaissent en quelques jours.

Peut-on allaiter après un accouchement au forceps ?

Oui, l’allaitement est tout à fait possible et doit être mis en place précocement.

Quels sont les risques d’incontinence après forceps ?

Des fuites urinaires transitoires peuvent survenir mais s’estompent en quelques semaines.

Le forceps augmente-t-il le risque d’hémorragie ?

Oui, des saignements plus abondants sont possibles en post-partum.

La cicatrisation est-elle plus longue après forceps ?

Oui, comptez 3 à 4 semaines pour une cicatrisation complète des éventuelles déchirures.

Un accouchement au forceps complique-t-il les suivants ?

Pas nécessairement si l’intervention s’est bien déroulée.

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